La prolifération des Espèces Exotiques Envahissantes est, avec la destruction et la fragmentation des milieux naturels, l'une des principales causes d'appauvrissement de la biodiversité.
Le syndicat de rivière assure ainsi une veille permanente vis-à-vis de l'introduction dans les milieux aquatiques de nouvelles espèces problématiques ou de l'apparition de nouveaux foyers d'infestation.

La prévention prime sur la restauration car les moyens de lutte sont limités et souvent peu efficaces, en particulier contre les espèces animales invasives.

Le gros de l'effort consenti depuis deux décennies par le syndicat de rivière s'est porté sur les renouées asiatiques qui ont colonisé les rives de la basse Azergues. Localement des résultats tangibles ont été obtenus au moyen de la reconstitution de ripisylves, seules capables de concurrencer efficacement cette plante exigeante vis-à-vis de la lumière en lui faisant de l'ombre. Depuis 2016, une expérimentation de lutte par du pâturage ovin est également en cours sur plusieurs sites envahis en propriété du syndicat. Les premiers résultats sont encourageants. Ils incitent à poursuivre et étendre ce mode d'action écologique.

Lutte contre la renouée du Japon par le pâturage ovin

La prévention de l'artificialisation des berges et la renaturation de celles dégradées sont d'autres moyens pour limiter la prolifération et le développement des plantes envahissantes.

Outre la lutte contre la pollution qui est à poursuivre, le meilleur moyen pour assurer la sauvegarde des écosystèmes fluviaux réside dans la conservation ou la restauration des processus dynamiques créateurs de milieux alluviaux. L'érosion des berges, le transport et le dépôt des sédiments sont en effet des mécanismes naturels qui participent au bon fonctionnement de l'hydrosystème. L'instabilité régnante est en effet le gage de création d'une mosaïque de milieux d'une grande richesse biologique. Ces processus sont également pourvoyeurs de nombreux services écosystémiques tels que l'auto-épuration des eaux, la recharge des nappes phréatiques, l'écrêtement et le ralentissement des crues... C'est pourquoi, le syndicat de rivière a défini une doctrine et une méthode pour délimiter autour des cours d'eau un Espace de Bon Fonctionnement (Documention) et conduit une stratégie de maîtrise foncière volontariste au sein de cet espace afin de laisser la rivière librement divaguer et épandre ses eaux en crue.

 

Les cours d'eau ont besoin d'un espace de respiration pour amortir les variations de débit

Parmi les opérations de sauvegarde des écosystèmes à venir, le syndicat de rivière va renforcer son action en faveur de la conservation des petits milieux aquatiques fragilisés par le réchauffement climatique (sources, mares et zones humides).

 

Aménagement d'une mare pédagogique en partenariat avec la commune de Châtillon d'Azergues

Ponctuellement, le syndicat de rivière assure des pêches électriques de sauvegarde du cheptel piscicole, préalablement au démarrage des chantiers en rivière.