Des études menées lors du PAPI d’intention, ont révélé que la construction d’un ou de plusieurs ouvrages hydrauliques sur le linéaire de l’Azergues représenterait un faible intérêt pour la réduction du risque inondation. C’est pourquoi, aujourd’hui le bassin versant de l’Azergues possède peu d’ouvrages hydrauliques visant à agir efficacement sur l’aléa inondation.
L’attention s’est alors portée sur les principaux affluents de l’Azergues, soumis à des crues rapides.
Prévu en amont de la commune de Châtillon, ce barrage aura une capacité maximale de 138 000 m³. Le rôle d’un barrage écrêteur de crue est de stocker le surplus d’eau lors d’une pointe de crue (maximum de l’évènement).
L’objectif est alors de réduire le débit de crue en aval de l’ouvrage (pour la traversée de la commune de Châtillon dans ce cas).
Le réaménagement consistera à élargir le lit du ruisseau, à recalibrer certains de ses ouvrages de franchissement (buses, ponts…) sous-dimensionnés et à ériger des murets de protection le long des secteurs urbanisés riverains du cours d’eau. Une porte anti-crue amovible sera également placée en amont de la route d’Alix afin d’empêcher tout écoulement directement vers le bourg. Lors de la crue de 2008, les eaux de l’Alix avait en effet emprunté cette voie, inondant le centre de Châtillon avec près de 30 cm de hauteur d’eau sur la place de la Mairie.
La complémentarité de ces aménagements (barrage écrêteur et réaménagement du cours d’eau) devrait permettre de réduire de 80% la population communale exposée aux inondations.
Il sera malgré tout important d’avoir conscience que le risque existera toujours, bien que fortement atténué.
La Goutte Molinant dans sa traversée de Chessy (© SMBVA)
La Goutte Molinant est un ruisseau de près de 3,5 km, se jetant dans l’Azergues à Chessy. Dans sa traversée de la commune, le bon écoulement des eaux du ruisseau est contraint par de nombreux obstacles (routes et voie ferrée transversales). Les ouvrages de franchissement de ces infrastructures sont sous-calibrés pour un débit équivalent à la crue de novembre 2008. Des murs de propriétés contre lesquels le ruisseau a été calé ont par ailleurs tendance à canaliser les flots qui parviennent ainsi plus rapidement et plus violemment sur les secteurs urbanisés inondables en aval.
Du fait de la configuration encaissée du bassin versant, les crues sont très rapides, avec une montée des eaux soudaine et une inondation du réseau routier et des propriétés situées en proximité.
Les travaux programmés viseront à recalibrer les ouvrages de franchissement, à éloigner autant que possible le ruisseau des murs de propriétés pour le réinstaller dans son cours naturel où de petites sinuosités et la végétation riveraine pourront freiner l’écoulement.
Digue de l'étang du Molinant (© SMBVA)
Construit dans les années 70, l’étang est implanté sur le cours de la Goutte Molinant en amont de Chessy. Sa retenue est constituée par une digue en béton, aujourd’hui en très mauvais état. La rupture de cette dernière provoquerait une grave inondation en aval. Ce plan d’eau a par ailleurs de nombreux impacts négatifs sur le ruisseau (obstacle au déplacement des poissons, piégeage des sédiments, réchauffement et dégradation de la qualité des eaux, déversement d’espèces indésirables dans le ruisseau en aval…). À la suite d’un accord avec le propriétaire le syndicat de rivière prévoit d’effacer cette digue et de rendre à la Goutte Molinant son cours initial. Un petit plan d’eau sera aménagé en dérivation du lit du ruisseau. Ce projet alliant suppression d’un risque et rétablissement des continuités écologiques (transit sédimentaire et circulation piscicole) est en cours d’étude en vue d’une réalisation en 2022.
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