Dans le cadre du PAPI de l’Azergues, une campagne de diagnostics de vulnérabilité va être menée auprès des habitations et entreprises (moins de 20 salariés). Des critères de sélection ont été définis afin de déterminer les bâtiments les plus exposés et ceux qui auront ainsi la possibilité de réaliser ce diagnostic gratuitement (les logements des communes d’Anse et Ambérieux ont déjà bénéficié de cette action en 2015).

Ces diagnostics offrent aux propriétaires une expertise de la vulnérabilité de leur bien face à une inondation, et proposent des aménagements à même de réduire les impacts de celle-ci. Ce diagnostic gratuit est réalisé seulement si le propriétaire le souhaite. Les aménagements préconisés suite à ces expertises seront également réalisés uniquement selon le bon-vouloir des propriétaires.

Néanmoins, ces diagnostics représentent une étape indispensable pour pouvoir mobiliser les aides du Fonds Barnier permettant de financer les aménagements conseillés à la suite de ces diagnostics. Ainsi les propriétaires pourront prétendre à une subvention de 80% du montant des travaux pour une habitation et de 20% pour une entreprise.

Les propriétaires concernés recevront prochainement, un courrier avec coupon-réponse à renvoyer au SMBVA, afin de manifester leur intérêt pour la réalisation d’un tel diagnostic.
Les premiers diagnostics sont envisagés pour le 4ème trimestre 2020.

Il existe tout un panel d’aménagements réalisables, plus ou moins lourds financièrement, afin de réduire la vulnérabilité de son bien. Evidemment chaque bâti est différent, et l’aléa y est présent à des degrés variables. Une personne vivant à Châtillon n’est pas assujettie au même risque qu'un habitant d’Ambérieux ; il faut donc réaliser les aménagements les plus adéquats.

Voici quelques exemples d'aménagements ayant pour but de réduire la vulnérabilité de son bien:

L’installation de batardeaux

Aménagement léger et temporaire, les batardeaux assurent l’étanchéité de la maison, pour des niveaux d’eau inférieurs à 1 mètre. Les batardeaux ne dépassent pas cette hauteur pour deux raisons : En cas de consignes d’évacuation, les personnes doivent pouvoir l’enjamber (habitants ou secours), mais aussi à cause de l’équilibre des forces exercées par l’eau lors d’une crue. L’efficacité des sacs de sable peut être relative suivant leur emploi, surtout pour des crues rapides telles que celles de l’Azergues. Il existe aujourd’hui des technologies innovantes efficaces et à moindre coût, comme les Floodsax, déjà utilisés à Châtillon.

La construction d’un étage refuge (si maison de plain-pied)

C’est un aménagement lourd, d’un point de vue technique et financier. Mais cela permet de ménager une pièce hors d’eau où se réfugier et d’entreposer des biens de valeurs, des copies de papiers importants… (Se référer à la constitution d’un kit d’urgence).

Construction d'une pièce-refuge(© SMBVA)

La mise en place de clapets anti-retours.

Présentant un coût plutôt variable, ce dispositif permet d’empêcher toute remontée d’eau depuis les canalisations d’eaux pluviales et d’eaux usées. Cet aménagement peut être intéressant pour les bâtiments qui subissent des inondations principalement dans les caves.

Pour avoir davantage d’informations sur le sujet ainsi que des renseignements sur tous les aménagements réalisables, n’hésitez pas à visiter le site gouvernemental Georisques et plus particulièrement l’article « prévention du risque inondation ».